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Le trouble d’opposition

16 février 2025


Quand le non devient de la provocation

Les enfants traversent une période d’affirmation de l’âge de 2 ans et jusqu’à environ 4 ans. Au cours de cette période du « non », le tout-petit tente de tenir tête à ses parents et peut avoir des comportements d’opposition. Si c’est éprouvant pour les parents, c’est tout à fait normal. Lorsque l’enfant de plus de 5 ans continue à s’opposer, il est possible qu’il présente un trouble d’opposition avec provocation (TOP). On en parle de plus en plus, notamment à l’école, où les enseignants doivent faire « avec » et ce, y compris au collège ! Petite enquête.

Qu’est-ce que le TOP ? 

Vous passez devant un magasin de jouets ou de bonbons, votre enfant réclame, vous refusez. Il pleure, fait « une colère », vous rentrez et la colère est derrière, tout le monde a oublié. Votre enfant a réagi à une émotion négative. Si en revanche, il réagit à peine et arrivé à la maison, il fait une bêtise, volontairement, pour « vous punir »… c’est un TOP. L’enfant qui présente un TOP ne cherche pas à plaire ou à recevoir des compliments de la part des adultes pour son bon comportement. Ses comportements opposants ne sont pas impulsifs, ils sont contrôlés. Il cherche à provoquer et il planifie ses actions. Il a peu d’empathie envers ses parents et ne regrette pas souvent ses mauvais comportements

Lorsqu’un enfant a un TOP, une lutte de pouvoir peut s’installer et les parents peuvent se sentir dépassés. Ils ont l’impression que c’est l’enfant qui décide. Ce trouble de comportement tend même à s’aggraver si rien n’est fait et … il s’installe et se poursuit au collège !

Les signes du trouble d’opposition avec provocation

Quelques signes peuvent aider à reconnaître si un enfant a un TOP. Dans ce cas, l’enfant peut se comporter ainsi :

  1. Perd souvent son sang-froid, perd le contrôle de sa colère
  2. Argumente souvent avec les adultes ou les figures d'autorité
  3. Défie souvent activement les règles et demandes ou refuse de se conformer aux règles et demandes des adultes
  4. Cherche souvent à agacer, déranger, provoquer ses parents ou les adultes délibérément 
  5. Blâme souvent les autres pour ses propres erreurs ou mauvais comportements
  6. Est souvent facilement agacé, irrité par les autres
  7. Est souvent de mauvaise humeur ou rancunier
  8. Est souvent méchant ou vindicatif (vengeur)

Des parents en détresse

Face à l’opposition d’un enfant, les parents se retrouvent dans une guerre de pouvoir ou pris au piège au sein d’argumentations. L’adulte pourra en venir à remettre en question sa propre compétence dans son rôle de parent et des conflits peuvent éclater dans le couple en raison de désaccords quant à la façon de gérer les comportements difficiles de l’enfant.

« Les parents s’épuisent, certains se désinvestissent, d’autres deviennent plus impatients, irritables ou colériques avec l’enfant et le cycle de l’opposition et des conflits s’entretient »*.


Quelle explication ? 

Tout d’abord, le diagnostic doit être posé par le personnel médical. Souvent, un enfant mal cadré ou délaissé va se comporter en opposition, soit parce qu’on ne lui refuse rien, soit parce qu’il cherche à attirer l’attention. Ce n’est pas vraiment un TOP… Mais cela permet d’expliquer le comportement difficile (voire odieux) d’un enfant. Tout comme les enfants HPI ou TDAH, un diagnostic s’impose…

Ce qui peut être à l’origine des TOP :

  • Des influences génétiques : antécédents familiaux de comportement oppositionnel ou de troubles psychiatriques
  • Des facteurs environnementaux : environnement familial stressant, des conflits fréquents entre les membres de la famille, des abus physiques, émotionnels ou sexuels, des événements traumatisants 
  • Des facteurs sociaux : difficultés d’intégration sociale, enfants souffrant d’intimidations, de frustrations… 
  • Des incohérences de limites/règles : manque de directives claires et cohérentes
  • Des problèmes de communication : manque de communication constructive des membres de la famille concernant les émotions, les besoins, les préoccupations,… ce qui pousse l’enfant à attirer l’attention sur ses propres besoins physiques, émotionnels, etc. 
  • Un excès de stress : attentes académiques et sociales élevées, submersion d’exigences, de responsabilités, de pression 
  • Des vulnérabilités individuelles : manque de compétences sociales, incapacités à résoudre des problèmes au quotidien - des troubles respiratoires du sommeil

Comment gérer ? 

L’accompagnement d’un psychologue ou d’un psychiatre peut être nécessaire. Nous avons trouvé deux articles intéressants que l’on vous soumet. En synthèse, être clair, ne pas varier dans ses demandes, avoir un ton qui ne laisse pas de place à l’opposition et à l’argumentation. Et surtout… ne pas argumenter. 

Sources :