Votre méthode, elle est en vous depuis longtemps ?
Depuis que je suis petite, je n’aime pas apprendre avec des méthodes classiques que je qualifie de « linéaires ». Dès le lycée, j’ai trouvé mon approche pour apprendre et elle s’explique en trois points : extraire les mots importants, mettre de la couleur, illustrer les notions clés en dessin. Dès le lycée, j’utilisais cette méthode et mes enseignants n’étaient pas convaincus du tout. « Alix tu ne fais que dessiner, tu n’apprends pas » disaient-ils, alors que c’était bien tout le contraire. C’était en dessinant que j’apprenais parce que je ne savais pas faire autrement.
Vos créations portent essentiellement sur l’apprentissage du français, il y a une raison ?
La raison, c’est ma passion ! J’aime écrire, lire, j’aime les mots. J’ai une mémoire visuelle alliée à celle des mots. Tout passe par l’écrit et j’adore le français qui n’est pas si difficile que ça… ce sont des règles, pas si complexes.
Pourquoi avoir eu envie de partager vos fiches ?
J’ai ouvert un compte Instagram et j’avais testé la méthode sur moi-même en passant le certificat Voltaire (le certificat de référence en langue française) et j’ai obtenu la note de 980/1000. L’idée m’est venue de partager mes fiches et d’expliquer ma technique !
Qui sont vos 12600 « followers » ?
Ce sont surtout des enseignants, des parents d’élèves et des étudiants.
Votre approche est très esthétique, pourquoi ?
Mon univers n’est pas que le français, c’est aussi le dessin et l’approche graphique et esthétique est très importante pour moi. J’ai suivi 2 ans d’études en arts graphiques et j’ai appris à hiérarchiser l’information et à exercer mon regard ! Un contenu visuellement agréable facilite la mémorisation, alors oui, je prends soin de chaque page de mon carnet.
Vous êtes adepte des cartes mentales ?
Parfois, mais mon support de prédilection, c’est un carnet alors la carte mentale ne s’y prête pas bien.
Vous partagez vos « tips » en français mais votre méthode, est-elle partageable ?
Je tiens des ateliers dans les collèges et je leur apprends à trouver leur méthode, basée sur la couleur. S’ils ont du mal à dessiner, on utilise le collage, en gardant le principe des codes couleur. Quand on travaille sur une carte de géographie (la méthode s’applique à toutes les matières littéraires et sciences humaines), elle est toujours vierge. C’est à eux de faire.
Auriez-vous des conseils à donner aux élèves qui sentent que, comme vous, une autre méthode leur est nécessaire pour apprendre ?
Je leur conseillerais… d’être curieux. Essayer de comprendre la langue française, il y a toujours une raison derrière une orthographe surprenante. Puis, je leur dirais de lire, de lire de tout : magazines, mangas, BD, … De ne pas prendre pour modèle les textes des réseaux sociaux, de créer leur univers pour faire leurs fiches ou leurs carnets. L’important ? Privilégier la main au clavier, le geste permet de mieux retenir ! Enfin, avoir confiance en eux, savoir se féliciter, être fier d’avoir réussi…
Et enfin, quels sont vos produits chouchous ?
Pour l’écriture fine, mes chouchous ce sont bien sûr les stylos-feutres STABILO point 88. Pour les titres, j’utilise le stylo-feutre STABILO pointMax et pour encadrer les surligneurs STABILO swing cool, l’encre est moins chargée que les STABILO BOSS, cela ne transperce pas mes feuilles de carnet. Mon préféré c’est le surligneur STABILO swing cool jaune pastel, j’en mets partout !