Rencontre avec Emmanuelle Hardelin

Professeure de français en 5^ème, elle partage, avec nous, ses pratiques pédagogiques en matière d’écriture et de mémoire visuelle.

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Emmanuelle est professeure de français et responsable pédagogique de l'unité des 5^èmes à Rueil Malmaison (92), au collège Lasalle Passy Buzenval. Elle partage, avec nous, ses pratiques pédagogiques en matière d’écriture et de mémoire visuelle.

La mémoire visuelle pour enseigner le français !

La couleur est au cœur des outils utilisés par Emmanuelle avec ses élèves. Pour ce qui concerne l’étude de texte, elle utilise un STABILO BOSS ORIGINAL pour surligner le vocabulaire qui lui paraît complexe pour l’expliquer à ses élèves. Ensuite, c’est le tour des élèves de prendre leur STABILO BOSS ORIGINAL pour surligner les mots qu’eux ne comprennent pas. C’est la 1^ère étape pour se plonger dans les textes des grands écrivains, nous dit-elle.

Dans chacun de ses cours, elle fait appel à toutes les mémoires, bien consciente que parmi ses élèves, il y a des mémoires différentes. Elle leur donne à voir des vidéos et leur demande de réaliser des cartes mentales, elle leur lit des textes et évidemment ils échangent à l’oral, elle leur demande d’illustrer leurs écrits car elle sait qu’ils adorent ça.

Clairement, Emmanuelle nous dit que les cartes mentales sont très utilisées soit déjà faites soit à réaliser par les élèves et ils aiment beaucoup retranscrire leur cours de cette manière sur ce que l’on appelle « la trace écrite » qui doit être connue et comprise à la fin de la séquence.

Emmanuelle signale que le surligneur est dans la liste des fournitures demandées aux élèves mais surtout qu’il fait partie des aménagements des PAP (Plan d'Accompagnement Personnalisé) pour les enfants qui présentent des handicaps : dyslexie, dysgraphie,… par exemple pour des dictées aménagées.

L’écriture manuscrite en classe de 5^ème

Emmanuelle nous le dit (sans qu’on lui demande) : l’écriture manuscrite s’est nettement dégradée depuis qu’elle a commencé à enseigner il y a 20 ans. Elle pense que c’est plus un déficit d’apprentissage à l’école primaire que du fait des élèves en soit (et des écrans). Certains ont des écritures vraiment peu lisibles (mais l’œil du professeur de français est assez aiguisé pour les relire tout de même), elle voit des élèves qui tiennent vraiment mal leur crayon, ont la main cassée par exemple, avec des crampes et des douleurs certaines.

Ce n’est évidemment pas le cheval de bataille en 5^ème (il faut savoir organiser sa pensée par écrit et on travaille l’orthographe par objectif) mais au collège, Emmanuelle ressent que l’écriture manuscrite est difficile pour certains sans aucun doute du fait de la tenue du stylo.

Pour Emmanuelle, la couleur est donc indispensable à ses enseignements que ce soit avec les surligneurs STABILO BOSS ORIGINAL ou avec des feutres de couleur pour les cartes mentales. Elle remarque que l’écriture manuscrite se dégrade tout comme une plus grande proportion d’élèves « atypiques » qui ont besoin d’aménagement pour apprendre.

« C’est bien sûr le cas sur mon collège et ce n’est pas une étude scientifique… Je ne sais pas si c’est parce que les parents d’enfants atypiques se tournent vers notre collège ou si c’est parce que la proportion d’enfants présentant des difficultés d’apprentissage est plus importante en général. Mais clairement, aujourd’hui, je dois m’adapter et utiliser plusieurs méthodes, différentes, pour capter leur attention et leur permettre d’apprendre et de comprendre ».